Dans l’univers de Gotham

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Après autant de films, de dessins animés, on se demande bien comment on peut encore s’intéresser à une nouvelle approche du petit monde de Bruce Wayne. Sa famille, ses ennemis, ses légendes… Le retardataire était plus que sceptique.

C’est pourtant bien le défi de cette nouvelle série, qui propose un regard original et cohérent sur une ville légendaire, au moment où la famille Wayne est frappée par la tragédie. Lors de précédents récits, on évoquait succinctement l’origine du héros costumé et de ses fameux adversaires, pour bondir de vingt ans à la vie d’adulte de Batman. Le propos de Gotham est justement de rester en arrière, dans cette période trouble où tout ce que l’on connaît de l’univers inventé par Bob Kane s’installe petit à petit, dans une ville en proie au désespoir.

On croyait le sujet épuisé. On comprend dès le premier épisode qu’il y avait bien matière. En détails.

Remarquablement écrite, faisant une subtile synthèse de tout ce qui a pu se faire de mieux jusqu’ici (on serait dans le Gotham de Nolan, mais on aperçoit de temps en temps une touche de folie de la série des 60’s), opérant des choix judicieux et surprenants, cette petite entreprise, qui compte à peine 10 épisodes, fait déjà figure de classique. Et annonce de bien belles choses à venir.

Des personnages bien trouvés, des situations dingues, un casting étonnant (Jada Pinket-Smith !!!) voire déroutant (David Zayas, le fameux Angel Batista de la série Dexter, dans une ultime reconversion, est désormais à la tête d’une famille italienne, si si). Bref, une série qui pourrait devenir culte.

À savourer.